La Librairie Le Livre vous convie le
Mercredi 31 mai à 21 heures
A une lecture de
La Maison Disparue d’Adelheid Duvanel
Dispositif à six voix pour une librairie
avec Claire Baglin, Laurent Evrard, Thomas Guillot, Théo Jouanneau, Nicolas Millet, Clara Thirouard
Avec l’aimable autorisation des éditions Corti.
« Moi, personne ne peut m’aider », dit dans sa tête Willibald à quelqu’un d’indéterminé, « Il faudrait prendre mon âme comme ça, dans les deux mains » (il s’imagine formant une coupe avec ses mains) « et la réchauffer, mais mon âme est trop grande et mes mains trop petites ».
La vie d’Adelheid Duvanel est terrible, émouvante, il n’y a pas besoin d’ajouter : les textes suffisent à eux-mêmes. Le biographique dissipe souvent l’essentiel. Il est bien de lire sans ne rien savoir, c’est l’étrangeté de sa phrase qui la distingue, elle nous saisit, elle nous émeut intimement. Nous savons juste son visage. Et ses petites proses sont des mondes ; elles sont des joies et des effarements.
Six stations, six voix éparses pourtant rassemblées de par la dispersion, une lecture par et dans l’espace. L’ensemble des textes qui composent le livre sera lu à deux reprises. Il sera possible aux auditeurs de se promener dans l’ensemble de la librairie pour s’orienter et varier leurs points d’écoute ; éprouver, dans le voisinage d’autres murmurations, les capacités subtiles de la balance. Il ne sera donc pas donné d’entendre distinctement l’ensemble des textes – et ce n’est pas ici le principe -, mais plutôt d’appréhender une écoute sur un mode interruptif, nécessitant simultanément une concentration extrême et une attention flottante comme pour toute lecture.
Adelheid Duvanel est née à Bâle en 1936 et morte dans cette même ville en 1996. Ses textes ont été traduits de l’allemande par Catherine Fagnot initialement chez Vies parallèles : Anna & Moi, Délais de grâce (2018) puis aux éditions Corti : La maison disparue (2023).