Deux soeurs qui n'ont jamais quitté le domicile familial et leur frère philosophe, ancien pensionnaire en psychiatrie et obnubilé par les plus infimes détails, se retrouvent le temps d'un déjeuner. D'anciens souvenirs émergent au fil d'attaques vengeresses, de jalousies dissimulées et de profiteroles dégluties. S'inspirant de la figure de Ludwig Wittgenstein, entre folie et génie, Bernhard aboutit sans doute à l'une de ses oeuvres les plus violentes. Que l'on y parle des Symphonies de Beethoven, de porcelaine brisée ou de viandes en sauce, l'excès frôle la jubilation et la virulence hargneuse ne faiblit jamais.